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samedi 13 septembre 2014

KUKI Shûzô 九鬼周造 (1888-1945)

Par Simon Ebersolt

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Après des études de philosophie à l’Université impériale de Tôkyô (1909-1913) et en Europe (1921-1928), notamment en France, où il rencontre entre autres Bergson et Sartre, et en Allemagne, où il assiste aux cours de Husserl et de Heidegger, Kuki Shûzô publie à Paris ses Propos sur le temps – écrits en français et regroupant deux exposés prononcés à la Décade de Pontigny de 1928 –, où il affirme le croisement du temps phénoménologique et du temps métaphysique. De retour au Japon en 1929, il devient, recommandé par Nishida Kitarô, enseignant à l’Université impériale de Kyôto, où il va alors donner des cours sur l’histoire de la philosophie occidentale depuis l’époque moderne, sur la philosophie française, assez méconnue à l’époque, mais aussi sur des contemporains comme Bergson, Husserl et Heidegger. Inspiré par la méthode phénoménologique, Kuki propose dans La structure de l’iki (1930) une interprétation du phénomène intersubjectif de l’iki, supposé exclusivement japonais. Ses recherches ont principalement porté sur la notion de contingence, qu’il considère comme le « problème touchant le noyau de l’existence » et comme le thème métaphysique par excellence, ainsi qu’il l’affirme dans son œuvre principale, Le problème de la contingence (1935). C’est un concept dont la structure principale, la rencontre hic et nunc, se déploie dans toute son œuvre, aussi bien dans ses réflexions sur le temps que dans ses analyses des phénomènes esthétiques, en particulier de la rime.