INALCO / CEJ
Groupe d’étude de philosophie japonaise
Reprise des activité pour l'année académique 2013-14 et annonce de notre première conférence
M. KURODA Akinobu
(Université de Cergy-Pontoise)
donnera une communication
sur le thème de :
La Plasticité de l’espèce en tant que catégorie sociale intermédiaire
Enjeux, limites et possibilités de « la Logique de l’espèce » de TANABE Hajime
Samedi 23 novembre 2013, 14h30–16h30
La salle 3.11
I.N.A.L.C.O. - Pôle des Langues et Civilisations
65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Métro 14 et RER C : Bibliothèque François Mitterrand
Sortie : rue des Grands Moulins
Accès libre
Conférence suivie d'une discussion
Responsables : Simon EBERSOLT, Akinobu KURODA,
Takako SAITÔ, Bernard STEVENS, Mayuko UEHARA
Contact courriel : takako.saito@univ-lehavre.fr,
akinobukuroda@gmail.com, simon.ebersolt@gmail.com
LA PLASTICITE DE L’ESPECE EN TANT QUE CATEGORIE SOCIALE INTERMEDIAIRE
— Enjeux, limites et possibilités de « la Logique de l’espèce » de Tanabe Hajime —
Lorsque la priorité ontologique est accordée au terme d’« espèce » par
rapport aux deux autres termes constitutifs de « la logique de l’espèce »
que sont l’« individu » et le « genre », on se trouve forcément dans
une aporie, pour autant que « la logique de
l’espèce » et « la dialectique de la médiation absolue » soient
indissociables l’une de l’autre chez Tanabe. Car, selon cette dernière,
chacun des trois termes constitutifs de la logique de l’espèce doit
passer nécessairement par les deux autres comme médiateurs
indispensables, afin que tous les trois termes fonctionnent pleinement
dans l’ensemble de cette logique, de sorte qu’il n’y aurait aucune
priorité à accorder à un d’entre eux. En effet, Tanabe a dû être
confronté à cette aporie, lorsqu’il a considéré l’État
comme « l’être le plus concret », à savoir une dernière instance à
laquelle tous les individus devraient être, en fin de compte,
assujettis. Cette aporie serait insurmontable dans la mesure où l’espèce
occupe une place prépondérante et indéclinable au détriment
des individus dans l’économie de la logique de l’espèce. Cette
difficulté théorique majeure nous amènerait donc à remettre en cause la
priorité discutable et la substantialisation injustifiée qui aurait été
attribuées à l’espèce, et, par là, à envisager la
possibilité de restructurer cette logique à partir de la dialectique de
la médiation absolue, afin de retrouver dans la notion d’espèce la
plasticité conceptuelle, le dynamisme vital et l’évolution créatrice.